CONTE
ce conte est
un peu long et je l'ai déjà partagé mais là il
est présenté différemment et offert à
Marie qui sera j'en suis
certaine touchée par cette histoire pour petits
et grands
On dit souvent aux enfants
...
Tu n’as de la
valeur que si….
si tu as de
l’intelligence ?
la beauté ?
le talent ?
des bonnes notes et
j’en passe et même entre nous adultes on se
trouve « aimable » digne d’être aimé si on est
comme si ou comme ça une bonne situation sociale
une bonne réputation etc…
Mais il y a
quelqu’un qui nous voit avec de la valeur sans
aucune conditions parce que c’est comme ça...
Voilà l’histoire
de punchinello qui pensait n’être précieux pour
personne et qui découvre comment il a de
l’importance aux yeux de quelqu’un………
Colorin coloré et mon conte va commencer
Les vémiches
étaient de petits personnages de bois, qu’un
sculpteur nommé Eli, avait façonnés, un par un.
Son atelier était
perché au sommet d’une colline qui dominait leur
village
Chaque vémiche
étaient différent. Certains avaient un grand
nez, d’autres de grands yeux et d’autres petits.
Certains portaient un chapeau, d’autres un
manteau .
Mais ils avaient
tous été sculptés par le même artisan Eli et
ils habitaient tous dans le même village.
Tous les jours, du
matin au soir, les vémiches faisaient la même
chose :
il se donnaient des
gommettes.
Chaque vémiche
possédait une boite de gommettes avec des ronds
gris et une boite de gommettes avec des étoiles
dorées
Parcourant le
village de long en large, les gens passaient
leurs journée à se coller des étoiles et des
ronds les uns sur les autres.
Ceux qui étaient
beaux, avec le bois lisse et une belle peinture
Recevaient toujours
des étoiles.
Mais si le bois
était rugueux et la peinture écaillée, les
vémiches donnaient des ronds.
Ceux qui étaient
doués recevaient également des étoiles. Certains
étaient capables de soulever de gros morceaux de
bois bien au dessus de leur tête ou de sauter
par dessus de grandes boites
D’autres encore
connaissaient des mots difficiles ou savaient
chanter des très jolies chansons
Tout le monde leur
donnait des étoiles
Certains vémiches
étaient couverts d’étoiles !
Chaque fois qu’il
recevaient une étoile, il se sentaient si bien !
cela leur donnaient envie de faire autre chose
pour en obtenir une de plus.
D’autres cependant
ne savaient pas faire grand chose
Et il recevaient
des ronds.
Punchinello en
faisait partie, il essayait de sauter aussi haut
que les autres, mais il tombait toujours. Et
lorsqu’il tombait, les autres s’assemblaient
autour de lui et lui donnaient des ronds.
Parfois, quand il
tombait son bois s’éraflait et les gens lui
donnaient encore plus de ronds
Au bout de quelques
temps, il avait tellement de ronds sur lui qu’il
n’osait plus sortir, il avait peur de faire des
bêtises, comme oublier son chapeau ou marcher
dans une flaque d’eau et qu’ensuite les gens lui
donnent un rond de plus.
En fait, il avait
tellement de ronds gris que des gens
s’approchaient et lui en donnaient un sans
raison particulière .
« Il mérite
beaucoup de ronds s’accordaient à dire les
autres personnages de bois. Il n’est pas un bon
vémiche »
petit à petit
Punchinello les a crus. « Je ne suis pas un bon
vémiche » disait-il.
Les rares fois où
il sortait il retrouvait d’autres vémiches qui
avaient beaucoup de ronds. Il se sentait mieux
en leur compagnie.
Et un jours il
rencontra une vémiche pas comme les autres, elle
avait ni ronds, ni étoiles. Elle était juste en
bois et elle s’appelait Lucia
Les gens essayaient
bien de lui donner de gommettes , mais elles ne
collaient pas.
Certains admiraient
Lucia parce qu’elle n’avait pas de ronds et ils
venaient à toutes jambes lui donner une étoile.
Mais elle tombait
toujours par terre.
D’autres la
méprisaient parce qu ‘elle n’avait pas d’étoiles
et lui donnait un rond. Mais il ne tenait pas
non plus.
j’aimerais tant
être comme elle », pensa punchinello,
alors il demanda à
la vémiche sans gommette comment elle s’y
prenait .
« C’est simple,
répondit Lucia, tous les jours, je vais voir
Elie
« Eli ? »
« Oui, Eli le
sculpteur. Je reste auprès de lui, dans son
atelier.
« Pourquoi ? »
« Et si tu allais
le voir toi même ?
monte sur la
colline, il est là »
et sur ces mots la
vémiche qui n’avait pas de gommettes repartit en
sautillant .
« mais voudra-t-il
bien me voir ? cria Punchinello
mais Lucia ne
l’entendit pas, alors Punchinello rentra chez
lui, il s’assit devant une fenêtre et regarda
les personnages en bois qui courraient de l’un a
l’autre pour se donner des ronds et des étoiles
« ce n’est pas
juste marmonna-t-il, et il décida d’aller voir
Eli.
Il gravit l’étroit
sentier qui menait au sommet de la colline, et
entra dans le grand atelier
Ses yeux de bois
s’écarquillèrent devant la taille des objets qui
l’entouraient. Le tabouret était aussi grand que
lui, il dut se hisser sur la pointe des pieds
pour voir le dessus de la table de travail. Il
vit un marteaux aussi long que son bras
Punchinello eut la
gorge nouée
« je ne reste pas
une minute de plus » !
et il fit demi-tour
pour s’enfuir !
c’est alors qu’il
entendit son nom
« Punchinello ? »
la voix était grave et puissante.
Punchinello
s’arrêta
« Punchinello !
comme je suis content de te voir !
viens vers moi que
je puisse te regarder »
Punchinello se
retourna doucement et leva les yeux vers
l’artisan barbu à la stature imposante.
« vous…vous
connaissez mon nom ?» demanda le petit vémiche.
« Bien sûr c’est
moi qui t’ai fait ! »
Eli se pencha, le
souleva et le posa sur la table de travail.
« Hum » fit le
créateur d’un air soucieux en découvrant tous
les ronds gris
« je vois qu’on t’a
donné beaucoup de mauvaises notes ! »
« Ce n’est pas ma
faute, Eli, j’ai fait tout ce que j’ai pu. »
« Oh tu n’as pas
besoin de te justifier , peu importe ce que
pensent les autres vémiches. »
« Vraiment ? »
« Oui et tu devrais
en faire autant.. Qui sont-ils pour donner des
étoiles et des ronds ? Ce sont des vémiches,
tout comme toi. Ce qu’il pense ne compte pas ,Punchinello.
Tout ce qui compte,
c’est ce que moi, je pense.
Et tu as une grande
valeur pour moi, voilà ce que je pense »
colorin coloré et
mon conte est achevé |